Kyste para-tendineux de la main
Le kyste synovial est une grosseur qui s’est développée au niveau de la base d’un doigt. Cette grosseur est tendue plus ou moins mobile et parfois douloureuse à l’appui ou dans certains mouvements. Elle peut être volumineuse ou discrète voir seulement visible avec des examens spécialisés. La survenue peut en avoir été brutale et douloureuse au poignet, soit lente et progressive au doigt. Quoiqu’il en soit, cette grosseur est liée au développement, dans la membrane qui tapisse les tendons fléchisseurs au niveau des doigts, d’une tuméfaction remplie de liquide synovial produit par la membrane en question. Cette tuméfaction est appelée les kyste arthro-synovial, tuméfaction à contenu liquidien venant de la synoviale de la gaine des tendons.
Ces tuméfactions sont parfaitement bénignes sans autre gravité que la gêne qu’elles occasionnent lors des mouvements. Des douleurs sont cependant possibles. Un traitement n’est pas toujours nécessaire, il est rare que l’on propose d’écraser le kyste car ce geste est douloureux et général très peu efficace. On peut parfois proposer une ponction suivie d’injection de corticoïdes mais les récidives sont également très fréquentes.
En fait, le traitement chirurgical de ces lésions est justifié dès lors qu’elles deviennent gênantes esthétiquement ou fonctionnellement. Le traitement consiste à ôter la totalité de la tuméfaction et sa base d’implantation. Ceci est le meilleur garant du moindre risque de récidive mais ceci implique au niveau du poignet une brèche articulaire qui, comme toute plaie, va cicatriser en se rétractant et peut donc occasionner une raideur contre laquelle il faudra lutter par la rééducation. Au niveau des doigts, ce problème ne se rencontre habituellement pas.
Il faut savoir être patient, en effet, pour les kystes des doigts près de 1 sur 4 s’estompent spontanément dans les six mois qui suivent l’apparition.
A la suite de votre consultation avec votre chirurgien, après avoir décidé de votre intervention grâce à son avis éclairé et grâce à l’éventuel avis de votre médecin traitant, votre date opératoire sera fixée selon vos désirs et en fonction des disponibilités de l’équipe soignante et de l’établissement.
La consultation d’anesthésie est obligatoire et doit être pratiquée, conformément à la loi, plusieurs jours avant votre intervention. Cette consultation est indispensable. Les techniques et les risques anesthésiques vous y serons expliqués par le médecin anesthésiste et vous pourrez et vous devrez alors poser à ce médecin toutes les questions que vous vous posez à ce sujet.
Vous devrez préparer votre peau en la lavant avec de la Bétadine afin de limiter au maximum le risque infectieux.
La chirurgie étant ambulatoire (c’est à dire dans la journée ), en général sous anesthésie loco-régionale seuls votre bras ou votre doigt sont endormis.
- la cicatrice (sur la peau et en profondeur)
Elle sera sensible pendant environ trois à quatre mois et surtout à partir de la deuxième quinzaine après l’intervention. Pour raccourcir la période douloureuse, il vous faudra éventuellement masser les zones sensibles dès le lendemain de la chute des fils en vous lavant les mains et en appliquant une pommade ou une crême hydratante de votre choix. En cas de sensation de brûlures, il faut appliquer un glaçon en gommant la zone douloureuse pendant 30 secondes 2 à 3 fois par jour maximum. La plupart du temps les douleurs cicatricielles ont disparu entre trois à six mois mais il n’est jamais possible de garantir une cicatrice totalement indolore.
- l’infection
Le risque zéro n’existe pas. Toutes les précautions sont prises en fonction des données acquises de la science et des déclarations que vous aurez faites sur votre état de santé tant à la consultation du chirurgien qu’à celle de l’anesthésiste. La défense contre l’infection est avant tout sous la dépendance de votre organisme. Evitez de vous faire opérer pendant la période d’une grande fatigue. La peau de de votre main ne doit pas être écorchée les jours précédents votre intervention. Par ailleurs, il est extrêmement important que vous mainteniez une hygiène rigoureuse de vos mains. Pour ce faire vous devez les jours qui précèdent l’intervention tenir vos ongles courts et dépourvus de vernis.
Fréquemment, la cicatrice peut fabriquer des couches superficielles et donner une impression d’infection qui disparaîtra avec le nettoyage énergique d’où l’intérêt de laver et de masser à partir de la deuxième quinzaine après l’intervention.
- l’algodystrophie
Cette complication n’est pas exceptionnelle, ses causes sont à ce jour mal connues. Il s’agit d’une réaction « d’allergie » du cerveau vis à vis de la main voir du tout le membre supérieur jusqu’à l’épaule. Cette complication peut vous ennuyer près de 18 mois et peut vous laisser des séquelles définitives. Pour l’éviter, il faut bien prendre le traitement anti-douleurs et bouger l’ensemble du membre supérieur ainsi que tous les doigts après l’intervention.
- la raideur du doigt
Elle est toujours possible et est surtout conditionnée par le fait que le doigt soit mobilisé en post-opératoire immédiat. Vous avez donc un rôle très important à jouer pour éviter cela.
D’autres complications sont évidemment possibles, mais il n’est pas possible de toutes les détailler ici. Si vous avez le moindre doute ou la moindre inquiétude concernant ces complication il est indispensable que vous recontactiez mon secrétariat et que nous nous ayons une nouvelle entrevue afin d’en parler. Pour ce qui concerne les complications de l’anesthésie, il en va de même et je vous conseille de vous rapprocher de l’anesthésiste afin d’en parler.
- 12 à 15 jours sans vous laver complètement les mains et faire la vaisselle.
- 15 jours pour une utilisation habituelle de la main.
- parfois 2 à 3 mois avec un manque de force, avec douleurs calmées par des anti-douleurs avec une cicatrice sensible.
- possibilité de raideur à traiter par la mobilisation précoce et la rééducation
Les mouvements des doigts et l’utilisation de la main sont une priorité dès le lendemain.