Tenosynovite des tendons fléchisseurs des doigts
Cette maladie survient parfois spontanément, parfois à la suite d’un traumatisme. Les patients atteints de diabète peuvent également présenter cette pathologie.
Ce document a pour but de vous éclairer sur l’intervention afin que vous puissiez prendre une décision définitive.
Lors de la consultation, une information vous a déjà été donnée, des questions complémentaires peuvent encore nous être posées après lecture de ce document.
Votre réflexion, ainsi acquise, doit vous permettre dans un climat de confiance réciproque de passer un contrat de soins avec votre chirurgien, ce qui vous engage à observer les contraintes et prescriptions post-opératoires.
Toute intervention comporte un risque aussi minime soit-il. Ce risque peut créer un nouveau handicap. Il convient donc de n’avoir recours à l’intervention que bien décidé(e) après avoir éliminé les traitements non chirurgicaux.
Malgré toutes les précautions entourant un acte chirurgical, le risque de complication majeure exceptionnelle tel décès ou erreur de côté n’est jamais nul, mais il convient surtout de vous informer des complications plus fréquentes qui peuvent survenir et qu’il n’est pas toujours possible de prévenir. La fréquence et la gravité des complications sont très variables. L’ancienneté, le stade de la maladie et de nombreux facteurs liés à votre personne interviennent aussi sur le déroulement de votre maladie et de votre récupération.Chacun réagit différemment ce qui rend difficile une information statistique adaptée à votre cas ; de ce fait, il est impossible de vous garantir à l’avance une récupération complète sans séquelles.
En pratique, après l’intervention :
– la cicatrice (sur la peau et en profondeur)
Elle sera sensible pendant parfois trois à quatre mois et surtout à partir de la deuxième quinzaine après l’intervention. Pour racourcir la période douloureuse, il vous faudra éventuellement masser les zones sensibles dès le lendemain de la chute des fils en vous lavant les mains et en appliquant une pommade ou une crême hydratante de votre choix. En cas de sensation de brûlures, il faut appliquer un glaçon en gommant la zone douloureuse pendant 30 secondes 2 à 3 fois par jour maximum. La plupart du temps les douleurs cicatricielles ont disparu entre trois à six mois mais il n’est jamais possible de garantir une cicatrice totalement indolore.
– l’infection
Le risque zéro n’existe pas.
Toutes les précautions sont prises en fonction des données acquises de la science et des déclarations que vous aurez faites sur votre état de santé tant à la consultation du chirurgien qu’à celle de l’anesthésiste. La défense contre l’infection est avant tout sous la dépendance de votre organisme. Evitez de vous faire opérer pendant la période d’une grande fatigue. La peau de de votre main ne doit pas être écorchée les jours précédents votre intervention. Par ailleurs, il est extrèmement important que vous mainteniez une hygiène rigoureuse de vos mains. Pour ce faire vous devez les jours qui précèdent l’intervention tenir vos ongles courts et dépourvus de vernis.
Fréquemment, la cicatrice peut frabriquer des couches superficielles et donner une impression d’infection qui disparaîtra avec le nettoyage énergique d’où l’intérêt de laver et de masser à partir de la deuxième quinzaine après l’intervention.
– la raideur du doigt
Elle est surtout pévenue par la mobilisation précoce de vos doigts, même si cela est douloureux. Elle est exceptionnelle mais, elle peut déboucher parfois sur une raideur définitive.
– l’algodystrophie
Cette complication n’est pas exceptionnelle, ses causes sont à ce jour mal connues. Il s’agit d’une réaction « d’allergie » du cerveau vis à vis de la main voir du tout le membre supérieur jusqu’à l’épaule. Cette complication peut vous ennuyer près de 18 mois et peut vous laisser des séquelles définitives. Pour l’éviter, il faut bien prendre le traitement anti-douleurs et bouger l’ensemble du membre supérieur ainsi que tous les doigts après l’intervention.
En pratique, la plupart de ces ennuis ou complications ont une évolution favorable si un traitement adapté est entrepris précocément.
A RETENIR
– 12 à 15 jours sans vous laver complètement les mains et faire la vaisselle.
– 15 jours pour une utilisation habituelle de la main.
– 2 à 3 mois avec un manque de force, avec des douleurs calmées par des anti-douleurs avec une cicatrice sensible.
LES MOUVEMENTS DES DOIGTS ET L’UTILISATION DE LA MAIN SONT UNE PRIORITE DES LE LENDEMAIN.
PRENEZ CONTACT AVEC MOI OU AVEC VOTRE MEDECIN DE FAMILLE :
-si vous avez très mal après le 3ème jour de l’intervention malgré les anti-douleurs
-si le pansement inquiète l’infirmière
-si votre main ressemble à une moufle ou si vos doigts ne bougent plus
-si vous êtes angoissé(e)
-si vous avez l’impression que la gène a disparu.
Je reste bien sûr à votre disposition pour tout autre renseignement au numéro de téléphone suivant : TELEPHONE
POINT PARTICULIER SUR LES TRAITEMENTS ANTICOAGULANTS
Si vous prenez un traitement anti-coagulant au long cours type antiagrégant plaquettaire, anti-vitamines K (Plavix, Kardégic, Sintrom, Préviscan, Aspégic etc…) vous devez en informer le chirurgien et l’anesthésiste.
Vous devez savoir en outre que ces traitements doivent être arrétés AVANT l’intervention afin de ne pas risquer une hémorragie ou un hématome. Si ce n’est pas le cas, l’intervention ne pourrait avoir lieu.